A la rencontre du verre et du bronze, ces sculptures tendent à croiser des territoires qui constituent à mes yeux autant de lieux de création, d’espaces de respiration, d’objets de questionnement. – Abomey au Bénin, cœur du pays vaudou, pour la réalisation du fragment en bronze, Paris pour la fabrication de celui en pâte de verre.
Le langage qui soutient la série « Feu, forge, verre » est ainsi le fruit d’une traversée entre deux techniques et au-delà entre deux cultures. Dans la première, africaine, la référence à l’animisme étant omniprésente.
Par exemple, pour les fondeurs avec qui je collabore, il est dans la coutume de ne pas procéder à la coulée du métal le mardi, jour consacré à Gou, dieu du feu.
De ce dialogue émergent des équilibres fragiles -– les corps étant au bord de la chute –, ou de solides emboîtements…